Réunion du groupe Tribus à la Bazouge de Chemeré 06/03/2020

Nous voyons enfin le tableau de la mairie offert, parait-il, à l'abbé Bondis : il ne représente donc que l'église et elle écrase tout le tableau. Bizarrement c'est le clocher d'avant l'incendie de 1926 comme si c'était pour l'abbé Polas (car Bondis n'a jamais connu ce clocher) et c'est sans doute l'abbé Polas qui avait demandé à Tribus de venir peindre l'avant-scène du théâtre...


L'église offerte à l'abbé Polas en 1943 car c'est l'église qu'il a vu brûler il meurt et l'abbé Polas Bondis qui l'aidait depuis quatre ans (en plus d'être le curé de St-Georges-le-Fléchard) le remplace mais cette toile ne représente pas son église...


À moins que la date du tableau ne soit 1945 ou 1946 mais le témoignage recueilli en 1997 auprès du boulanger par JL Cerisier confirme la date de 1943.
Ce serait donc un tableau offert à l'abbé Polas qui meurt l'année suivante donc l'abbé Bondis en hérite, ce n'est pas vraiment le sien et "son église" a le clocher raccourci et c'est pourquoi à son départ il l'offre au boulanger, lequel part s'installer ailleurs mais garde la boutique comme maison de vacances et il y laisse le tableau.

une version plus lumineuse :


Personnellement je trouve ce tableau sévère car il ne montre que l'église et pas le porche ou la maison voisine, contrairement au tableau offert au charron qui avait lui aussi expressément demandé l'église telle qu'elle était à sa naissance :

Une personne nous amène un nouveau Tribus : sa mère institutrice libre à la Bazouge a reçu ce tableau de Tribus : un étang avec une barque et des cygnes!


Remarquons la racine sensuelle qui rappelle les décors du café de Bais

Nous allons visiter le théâtre et constatons que le toit a eu des fuites ne touchant heureusement pas l'avant-scène. Une demande aux monuments historiques est en cours mais pourra-t-on combiner respect du bâtiment et sécurité.
Et au dos en 1955 certains ont écrit la distribution d'une pièce


Repas au "P'tit comptoir" très apprécié.

Présentation de la vie de Tribus

Présentation de la vie de Tribus et explication de la dernière hypothèse du périple de St Nazaire à la Bazouge en pleine occupation et sans papiers l'autorisant à circuler (évasion) donc 250km par les petites routes loin des contrôles avec un peu d'argent (la petite paye de l'organisation TODT pour les désignés "volontaires" comme Tribus). Ce périple en zone occupée étaye l'hypothèse que l'abbé Polas (par sa famille parisienne) avait sans doute contacté Tribus en 1940 pour décorer l'avant-scène du théâtre et que la débâcle de 1940 et l'occupation avait empêché Tribus de venir en zone occupée se jeter dans la gueule du loup. De plus en 1941 et 1942 héberger un étranger évadé était source de représailles et s'il n'avait pas été commandité par le curé on peut douter que les 2 curés et le maire prennent cette responsabilité. De plus tous les enfants (et leurs parents) qui allaient à l'école voyaient bien qu'un étranger s'y cachait. Heureusement La Bazouge est à l'écart des routes et à ma connaissance aucun allemand n'y avait réquisitionné de logement.

Présentation de l'enquête de Jean-Louis Cerisier qui a servi de base à la rédaction aux articles de la revue 303.

En particulier le prêtre-ouvrier Bouvier (fils de l'ancien maire?) raconte que Tribus serait arrivé avec un groupe et que lui seul serait resté à La Bazouge de Chemeré, évadé au moment de la "débâcle" et au "début des bombardements alliés".

Pour moi cela confirme que Tribus savait ce qu'il faisait en venant à la Bazouge et pas ailleurs, et ce n'est pas chez les 2 italiens du village qu'il a demandé refuge.
Quant aux bombardements alliés (rapportés par les journaux) les villes portuaires françaises comme Brest et Lorient, avec leurs sous-marins, ont été bombardées dès 1941.
La débâcle? ce n'est pas celle de 1940 ni celle de 1944 puisque Tribus a peint un tableau en 1943. Mais voulait-il dire la chute de la zone libre (2ème débâcle après celle de juin 1940?) ou l'échec de Stalingrad en février 1943? A moins qu'un bombardement de St Nazaire en 1941 ou 1942 n'ait ouvert les portes aux travailleurs de l'organisation TODT qui se seraient échappés?



Témoignages sur Tribus :

• déco cafés : le café Mézerette aurait été décoré par Tribus, idem pour le café Anvroin ; quant au café Broussin la débitante n'a jamais voulu laisser les clefs de la boutique à tribus pour qu'il décore le café la nuit.(témoignage recueilli par téléphone et confirmé par son frère présent)
  
• Tribus utilisait une petite pièce en bas de l'école où il pouvait entre autres faire cuire ses escargots ; il pouvait monter se cacher sous la scène (trou du souffleur). Donc pendant la guerre tous les enfants qui allaient à l'école ont sûrement remarqué cet étranger qui habitait là.
  
• Tribus a écrit une pièce de théâtre à la Bazouge mais pour la jouer ils n'avaient qu'un fusil alors chaque acteur rentrait sur scène avec le fusil puis passait de l'autre côté et derrière le décor on se repassait le fusil pour le suivant qui devait rentrer
  
• Au Bourgneuf-la-Forêt les décors étaient peints au dos tête-bêche ce qui permettait pour changer de scène de remonter le décor par le bas jusqu'en haut pour passer à la scène suivante. Avec 4 cimaises cela permettait d'avoir 8 décors.
  
• C'est le vicaire André du Bourgneuf-la-Forêt qui est devenu curé de StMartin-de-Connée qui aurait emporté les 8 panneaux de la passion du Christ en les ayant fait réduire mais finalement il n'a jamais remonté la pièce et il a monté une autre pièce à la place.
  
• Tribus était amoureux de la secrétaire de mairie d'Izé(?) et se levait tôt le matin pour croiser son chemin.
  
  
  
  
  
• Tribus avait un différend avec le curé d'Olivet aussi quand il a peint le tableau de l'étang il a mis des nuages noirs au-dessus de l'église
  
• à Mordelles Tribus mettait un ou deux tableaux sur son dos et enfourchait sa bicyclette pour aller les vendre à Rennes (sans doute au marché place des Lices le samedi matin)
  
• Il y aurait une comtoise peinte par Tribus à la ferme X
  

Œuvres présentées :

• Olivet :
  
  
  
  • tableau : le pêcheur devant l'étang de l'Olivet et les nuages noirs qui menacent le clocher de l'Olivet car Tribus s'était fâché avec le curé. Le pêcheur est le logeur de Tribus.
    
  • Photos d'œuvres : le portail tournant du pêcheur créé et décoré par Tribus
    
  
  
  
• La Bazouge de Chemeré :
  
  
  
  
  • l'église avant 1926 (abbé Bondis puis ancien boulanger Bourdin puis mairie)
    
  • le porche de l'Hôtel et le clocher de l'église (d'avant 1926) pour le charron qui sculptait les cadres des tableaux de Tribus.
    
    
    
    
    
    
  • Les bombardiers le 17 juin 1940 (pour les sœurs jumelles couturières et modistes en échange de la toile pour les tableaux)
    
  • les lévriers devant la mine pour le mécanicien agricole (tableau acheté en Avignon)
    
  • barque et cygne sur un plan d'eau ou une rivière large (Danube?) pour l'institutrice
    
    Photos d'œuvres : la famille de La Roche, la Godivraie et tous ses habitants, Le cheval de course de la Quinterie (1 seul des 2 tableaux)
    
  
  
  
• Bais : le café décoré sert aujourd'hui de chambre à une personne très âgée et les peintures s'écaillent (photos récentes)
  
  
• Le Vaulmier (Cantal)
  magnifiques photos du :
  
  
  
  • dessus de la cheminée avec Baccchus et les belles vignes italiennes sans doute
    
    
    
    
    
    
    
    
    
  • la cheminée en faux marbre avec un faux feu dans une autre pièce
    
  • un décor